DRT               

Le numérique Hertzien :
33 chaînes au bout de votre antenne.

Idées reçues sur le numérique hertzien


Pour accéder à la trentaine de chaînes prévues, il faudra changer de téléviseur.

faux

Il suffira de connecter son téléviseur actuel à un décodeur. Ces décodeurs seront proposés à la vente ou à la location. Toutefois, les générations nouvelles de téléviseurs intégreront ce décodeur numérique.

Les nouvelles chaînes seront réservées aux habitants des grandes villes.

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Très rapidement, 80% de la population française sera en mesure de capter plus de 20 chaînes diffusées en numérique hertzien selon le pronostic d'organismes comme TDF ou l'ANFR (Agence nationale des fréquences radio. Organisme public chargé de distribuer les fréquences utilisables.)

Gratuit tout ça ?

vrai

Et oui ! Mais peut-être pas en totalité ! Dans tous les cas ,pour rentabiliser l'investissement nécessaire au développement des nouveaux programmes, les chaînes de télévision misent sur leurs revenus publicitaires...  qui seront directement proportionnels au nombre de téléspectateurs. Elles ont donc tout intérêt à être diffusées le plus largement possible.

Grâce au numérique hertzien, on accédera à la fois à des chaînes de télévision et à des services interactifs.

vrai

Actualités, informations boursières, pages Web, jeux en ligne... seront proposés. Demain, une majorité de téléspectateurs pourra y accéder : les informations nécessaires seront transmises en numérique et décodées, soit par un terminal spécifique, soit directement par le téléviseur.  Seul bémol: il n'est pas prévu, pour le moment, d'utiliser le numérique hertzien pour envoyer des informations depuis l'utilisateur vers l'émetteur. Pour participer aux  jeux ou surfer sur Internet, par exemple, il faudra  se connecter à son fournisseur de service par un autre moyen (un modem et une ligne téléphonique).

Le numérique hertzien est un service qui vient en complément de la télévision traditionnelle, pas en remplacement.

faux

Certes, dans un premier temps, les chaînes diffusées en numérique cohabiteront avec les chaînes traditionnelles. Mais les émissions en analogique devraient, à terme, disparaître. Attention ,cela ne veut pas dire que les grandes chaînes nationales comme TF1 ou France 2, par exemple, vont disparaître. Simplement, elles ne seront plus émises qu'en numérique. Quand ce sera  fait, les opérateurs de télévision numérique pourront utiliser la bande passante ainsi libérée pour proposer de nouvelles chaînes aux téléspectateurs.

L'offre de chaînes proposées en numérique hertzien sera équivalente à ce que l'on trouve sur le câble ou le satellite.

faux

La bande passante qui sera utilisée pour la télévision en numérique hertzien devrait permettre d'accueillir 36 chaînes. Pas plus. Même si c'est un progrès indéniable par rapport aux six chaînes nationales actuelles, on  est très loin des dizaines de chaînes proposées par les opérateurs de télévision par câble ou par satellite.

Et...  toutes les  questions que vous vous posez :

  • Pour le collectif, quels sont les travaux à effectuer pour permettre la réception du numérique terrestre ?

Ces travaux sont mineurs. Ils consistent le plus souvent à remplacer les filtres égalisateurs. Ces travaux représenteront le plus souvent moins de 5000 francs Français (750 €), ils seront donc effectués suivant les instructions du Conseil Syndical sans pour autant que l'Assemblée Générale des copropriétaires soit convoquée.

  • A quel moment, la diffusion des chaînes nationales en analogique doit-elle s'interrompre ?

La date n'a pas encore été fixé par le Gouvernement. Il est cependant possible d'imaginer que nous ne seront pas loin de 2012 lorsque l'heure sera venue de basculer pleinement dans le numérique terrestre. C'est d'ailleurs l'un des atouts de ce nouveau marché, il devra forcément concerner tous les foyers équipés de réception hertzienne.  

  • A quel moment sera t il possible d'acheter un téléviseur numérique ?

Très rapidement. Les consommateurs auront le choix entre un terminal numérique ou une télévision le comprenant. Les points non réglés à l'heure actuelle, ce qui empêchent d'être plus précis concernant les téléviseurs numériques, relèvent du nombre de chaînes en clair, du choix du moteur d'interactivité et  modes de cryptage des télévisions payantes.

  • Y aura t il des chaînes de télévision régionales qui diffuseront sur le numérique terrestre ?

La volonté du législateur relayée par le CSA est que le numérique terrestre puisse permettre l'émergence de télévisions locales.
Malgré tout la question du budget de ces chaînes est importante et finalement le consommateur décidera s'il y a de la place pour de tels programmes.

  • Quelles sont les chaînes qui seront diffusées sur le numérique terrestre ?

Les chaînes déjà connues sont les suivantes : TF1, France 2, France 3, Canal+, ARTE,  (avec un canal complet, c'est à dire 24h/24 ), La 5 (avec aussi un canal complet) et M6. Il faut ajouter La Chaîne Parlementaire, une chaîne d'information en continue du grouper France Télévision, une chaîne régionale et une chaîne de multi- diffusions de ce même groupe.
Voilà le premier panorama des programmes qui seront diffusés avec certitude dans le cadre du numérique terrestre. Ensuite, les autres programmes relèvent aujourd'hui de la prospective, il est cependant possible de dire que, dans le cadre du respect de la loi c'est à dire 5 chaînes au maximum par opérateur, Canal +, TPS, TF , M6 ... seront très présents.

  • Que pensent les consommateurs du numérique terrestre ?

L'opinion des Français sur le sujet a été sondée en 2001.
Selon la première vague du baromètre Ipsos,70 % des Français se déclarent intéressés à l'idée de disposer d'une offre télévisuelle élargie ( environ 30 chaînes) quitte à renouveler leur poste de TV ou louer un décodeur 45 F par mois. La télévision numérique terrestre présente l'avantage de ne pas posséder un certains nombre de freins habituellement relevés pour l'abonnement à la télévision payante par satellite ou câble : la complexité d'équipement que représente l'installation d'une antenne satellite ou le passage de câble dans son appartement, la crainte de ne pouvoir se représenter dans une offre pléthorique et le prix jugé trop élevé pour une partie de la population. La télévision numérique terrestre intéresse la très grande majorité des français, mais elle est particulièrement plébiscité par les jeunes foyers (moins de 35 ans) avec plusieurs enfants et d'origine sociale modeste (employés et ouvriers). Seuls les Français âgés de plus de 65 ans sont nettement plus réservés à la TNT comme ils le sont à l'égard de la télévision payante en général.

  • Que va t il se passer pour les téléspectateurs non équipés pour la réception des programmes numériques ?

Comme aujourd'hui , ils recevront sans difficulté les programmes diffusés dans leur zone géographique d'habitation en mode analogique. Il n'y aura pas de perturbation du service.

  • Que va t-il se passer pour les consommateurs qui sont aujourd'hui raccordés au câble et qui n'ont donc plus de réception hertzienne à leur domicile ?

Sauf à profiter de la portabilité qui concernera à terme 50 % de la population française (la portabilité sera la possibilité grâce à de nombreux réémetteurs de réceptionner les programmes grâce à une simple antenne sur le téléviseur), les consommateurs devront faire jouer le droit à l'antenne comme pour les paraboles.
La loi de 1966 prévoit le libre accès à l'information c'est-à-dire la pose d'une antenne individuelle pour la réception des programmes non distribués par l'antenne collective de télévision.

  • Le numérique terrestre va t-il brouiller le fonctionnement des réseaux câblés ?

Les programmes analogiques et numériques diffusés par les câblo-opérateurs peuvent être brouillés par des émissions numériques très proches, et en particulier par les émetteurs de télévision numérique terrestre puissants en ville.
Les brouillages pénètrent en effet par le câblage intérieur de l'abonné ou par ses terminaux personnels (magnétoscope, téléviseur, etc.) difficilement maîtrisable. L'utilisation de
gap-fillers collectifs, voir domestiques, peut amplifier ce risque de brouillage en cas de généralisation de ce type d'installation.
Ces brouillages peuvent être évités par une modification des plans de fréquences utilisés par les câblo-opérateurs, afin de ne plus occuper sur les réseaux câblés les canaux utilisés par la TV numérique terrestre (c'est déjà le cas en analogique). On comprend que les réseaux câblés desservant une agglomération importante couverte par un site de diffusion principal et des sites de réémission en numérique, seront plus impactés pour trouver des fréquences de dégagement (cas de Paris, Villebon, Sannois et Chennevières), qu'un réseau câblé couvert par un seul site de diffusion. Il ne devrait toutefois pas y avoir de problèmes pour trouver de nouveaux canaux. En effet, le nombre de canaux utilisés pour l'analogique par les réseaux  câblés va en décroissant du faut de la numérisation de ceux-ci, notamment à Paris.

  • Quelles sont les modifications physiques induites par la mise en oeuvre de cette solution sur les réseaux câblés ?

                                             Elles sont de trois types:

-des modifications en tête de réseau câblé des fréquences utilisées (c'est-à-dire des réglages, car les équipements sont en général agiles en fréquences);
-Des changements de filtres dans les points de branchement (cage d'escalier) des immeubles pour le service "antennes" ;
-Des réglages des canaux utilisés au niveau des équipements des abonnés (téléviseurs et magnétoscopes). Cers réglages peuvent être faits par les abonnés eux-mêmes avec l'aide par exemple d'une assistance téléphonique.

 

  • Les câblot opérateurs ont-ils raison de craindre cette situation ?

La question des réseaux câblés doit être étudiée et gérée à l'instar des réaménagements de canaux analogiques par :
-La modification des plans de fréquence des réseaux câblés ;
-Des interventions sur des équipements des réseaux câblés par des prestataires (câblo-opérateurs ou leurs sous-traitants);
-Des opérations de communication vers les abonnés et des éventuels réglages chez des particuliers.
Le coût de ces opérations
pourrait être pris en charge par le fond spécial en cours de création par le CSA visant à financer les réaménagements. Au surplus, depuis le développement de la télévision numérique, l'arrivée de nouvelles chaînes depuis 1997 ont entraîné très souvent des évolutions des plans de fréquence ce qui a parfaitement été géré par les câblo-opérateurs.  

  • Que nous apportera le numérique terrestre ? 

Voici donc une nouvelle source de services numériques, une ressource complémentaire de celles du câble et du satellite. Cette nouvelle voie ne concurrencera pas les systèmes de réception par câble et satellite dont la capacité en nombre de canaux est beaucoup plus importante, mais qu'elle complètera ces supports grâce à des caractéristiques nouvelles destinées à supporter de nouveaux types de programmes, tels que des programmes régionaux et locaux, des services interactifs accessible à tous de façon simple et au moindre coût. 

  • Est-il nécessaire de mettre en place en France le Numérique Terrestre dès maintenant, alors que câble et satellite n'ont pas fini de "s'installer"?

Le Numérique Terrestre est complémentaire du satellite et du câble : il adressera un public plus large avec une offre sans doute plus limitée, mais comportant une part significative de programmes en clair ( entre 10 et 40) , gratuits pour le téléspectateur.

  • Sera t il possible de faire de la télévision interactive, de fournir des accès à Internet ?

Oui . C'est un un des objectifs majeurs. mais à moyen terme !
Oui  , l'Internet sera accessible et à très court terme (mode "push")avec diffusion de contenus notamment locaux(météo locale par exemple) consultable via la télécommande du téléviseur et également avec une voie de retour téléphonique, comme cela est déjà possible sur le satellite. Des travaux sont en cours en Europe pour examiner à plus long terme les perspectives de voie de retour hertzienne.

  • Dans combien de temps peut-on imaginer que la diffusion analogique terrestre s'arrêtera ?

Plusieurs pays envisagent des dates d'arrêt à 5 ou 10 ans mais aucun n'a encore statué définitivement. La loi prévoit qu'en 2003, le gouvernement présentera un état du développement de la télévision numérique. Compte tenu des plans de déploiement actuellement prévus et des durées de renouvellement des parcs de récepteurs, il semble  qu'un arrêt de l'analogique ne soit envisageable avant 10 à 15 ans après le démarrage du numérique.

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